« En route pour Magenta et Solferino », un colloque organisé par le Bailliage de Maurienne, le 6 juin 2009

Le rattachement de la Savoie à la France n’aurait pas été possible sans les évènements qui l’ont précédé :

  • L’entrevue secrète de Napoléon III et Cavour dans la station thermale vosgienne de Plombières, le 21 juillet 1858,
  • Le traité d’alliance qui suivit, le 26 janvier 1859. En contrepartie de l’engagement de la France sur le plan diplomatique et militaire pour aider le royaume de Piémont Sardaigne à se libérer de la présence autrichienne, le Comté de Nice et le Duché de Savoie seront cédés à la France.
  • La guerre qui est déclarée par l’Autriche en avril 1859 sera notamment marquée par deux innovations technologiques :
    - Le recours au chemin de fer pour acheminer massivement et rapidement les troupes et leur matériel sur les théâtres d’opérations,
    - Le télégraphe qui va également permettre des communications rapides.
  • Saint Jean de Maurienne va jouer un rôle important dans cette épopée. La ligne de chemin de fer de la Société ferroviaire Victor Emmanuel arrive à Saint Jean de Maurienne en 1856  et son raccordement avec le réseau français interviendra en 1858 avec la mise en service du pont de Culoz.
  • Au départ de Paris , la Compagnie PLM va transporter, entre avril et juillet 1859, 230 000 hommes et leur équipement, par une trentaine de trains quotidiens de 8 000 hommes environ. Une partie du trafic transite sur la ligne Victor Emmanuel jusqu’à Saint Jean de Maurienne, puis la troupe franchit à pied le Mont Cenis et retrouve le train à Suse.
  • Selon le sous-intendant militaire Rouzeau, ce sont 70 000 hommes et 16 000 chevaux qui ont transité par Saint Jean de Maurienne entre avril et juin 1859, petite ville d’environ 3200 habitants.